anthropoésie

Publié le par Chris



Qu'il est long, qu'il est obscure et qu'il est indéchiffrable le chemin de la poésie. Serpentant entre rêve, idée et parole, il est fait de mots écrits à demi-effacé des ainés. C'est aussi un chemin qui surgit sous nos pieds aux détours des situations et des événements. On le perds sans s'en rendre compte, enfin pas vraiment. On néglige son importance, sans carte, le retrouver ne recèle que de l'instinct, et qui peut forcer l'instinct? Moi je ne peux pas.

Alors on le perds, on se perds, parfois, enfantin et mutin, on l'implore, fouillant vainement dans la poussière des textes morts sa trace, en guide d'une boussole, pour repondre un joli texte, ennoblis de rimes et de verbes. Attention, impudent mirliton car ce n'est rien de moins que fausseté qui se réfugie dans ces lignes là. On ne peut vraiment écrire que ce que l'on a ressenti. Il faut donc de la patience.

Et parfois, alors parfois seulement, on le retrouve comme une piste de brousse, où il faut observer chaques signes pour ne pas s'égarer. Je prendrai note de chaque kilomètre parcouru dans ces pages.

 

 

 

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Publié dans Poésia

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P
l'anthropoëte est un scientifique rigoureux, les témoignages qu'il veut rapporter de ses expéditions ne seront pas destinés à la poussière des musées (ô muses antiques, c'est là un tour à votre façon d'effacer les leçons que la mémoire imprime par la déprime chronique traînant dans certains de vos couloirs...).<br /> <br /> l'anthropoëte se veut un dénicheur de choses vraies, étrangères à lui-même alors qu'il n'a de cesse de les rechercher, les convoiter, les imaginer... en bref, de s'y habituer. l'anthropoëte veut montrer au monde quelque chose de lui-même et qui sorte de lui.<br /> <br /> ah, nous arrivons au paradoxe : la part anthropologique de l'anthropoëte lui dicte de donner l'homme à l'homme et de n'y pas interférer. la part de poëte lui rappelle qu'il ne peut guère donner que de lui-même et que ce qu'il rapporte de l'homme ne sera général que parce que ça aura été, entre autres, son cas particulier à lui.<br /> <br /> l'anthropoëte veut des réflexions précises, éclaboussées du soleil de la nature, éclairante sur celle de l'homme, entachées en fait, du vrai qui le noircit de l'intérieur et le fait souffrant de n'être que lui-même.<br /> <br /> lui-même face à lui-même sera son combat final, la destination de son voyage de recherche, il s'en prévient d'avance... mais au contraire, c'est le monde qu'il affronte en se jetant corps et âme dans son reflet fatal. le miroir le brise, le coupe et le déchire, il retourne au monde et à la poussière des musées que les muses amusées lui ont peint comme une croûte... il devient le monde et se déverse dans sa propre chaire pour l'habiter.<br /> <br /> l'homme est un casse-croûte pour l'homme...
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